16/05/2018

Un monde meilleur: et si l'intelligence artificielle humanisait notre avenir?

Auteur:

Hervé Cuillandre

Editeur:

Éditions Maxima, 178 pages.

ISBN:

978-2-84001-948-0

Prix:

€18,50



Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle? Les théories catastrophistes ne manquent pas, il est vrai. Spécialiste de l’innovation digitale et impliqué au quotidien dans sa mise en œuvre chez ENGIE, Hervé Cuillandre défend l’idée que l’humain, loin d’être exclu de la société qui se prépare, y jouera un rôle prépondérant à côté des machines.

« L’intelligence artificielle et la robotisation semblent en première lecture menacer nos emplois et creuser les inégalités, observe Hervé Cuillandre. Pourtant, une multitude de nouveaux métiers, auxquels nous devons nous préparer, verront le jour. Un glissement des compétences est inévitable. La singularité, c’est-à-dire le moment où l’intelligence artificielle sera suffisamment forte pour prendre le contrôle de son destin, sera surtout une révolution de l’emploi, qui nous obligera à repenser la place de l’humain, devenu complémentaire à la machine. »

Expliquant clairement les enjeux des nouvelles technologies digitales (Big Data, blockchain, machine learning, analyse prédictive, cyber sécurité…), l’auteur prend le contre-pied de la crainte généralisée à l’égard de l'Intelligence Artificielle, de la robotisation et de toutes les techniques d’automatisation qui menaceraient nos emplois et le secret de notre vie privée. 

Hervé Cuillandre brosse le tableau d’un avenir où chacun pourra trouver et utiliser les ressources technologiques au service de son développement personnel et professionnel, dans une société moins conflictuelle, débarrassée de ses travaux les plus pénibles et recentrée sur l’humain. « Une sociologie du digital dans les organisations doit être amorcée, qui propose de gérer à long terme et de façon motivante et individualisée le parcours de chacun », appuie-t-il.

Le futur DRH a ici un rôle central à jouer, selon lui, balayant le fantasme d'une disparition de la fonction dont les tâches seraient toutes automatisées ou externalisées: "Il aura la responsabilité de l'engagement de chacun. C'est lui qui devra adapter chacun aux tâches qui évolueront quotidiennement. Il devra pour cela collecter les aspirations de chacun et maintenir en permanence un niveau adapté de compétences. De cette équation naîtra l'engagement social dont le salarié fera preuve envers les enjeux de l'entreprise." Une certitude, pour lui: « Le monde automatisé de demain aura toujours besoin des humains immédiatement polyvalents qui seront seuls en mesure d’adopter ce qui constitue le carburant de toute intelligence artificielle: l’irrationnel, l’émotionnel, l’intuition, l’imaginaire et la créativité. »